15 juin 2014

06h41

Un court et intense roman de Jean Philippe Blondel dont j'aime le regard sur l'être humain (cf. Le baby-sitter).
Un train, un lundi matin, celui de 6h41 très exactement. Dedans, Cécile et Philippe. Ils ne se sont pas vus depuis plus de 25 ans; ils ont vécu une histoire d'amour, banale (y en a-t-il réellement ?) et courte comme on en vit tous. Philippe est assis à côté de Cécile et se demande si elle le reconnaît. Cécile hésite aussi: il a changé, elle aussi. Elle a mûri, plus confiante, plus femme. Lui, au contraire semble avoir perdu de sa belle assurance. Que dire? Ignorer? Reprendre la conversation la où on l'avait laissée?  
Une fois de plus, JP Blondel m'a séduite dans sa capacité à nous faire nous interroger sur nos sentiments, mettre des mots sur la rancœur, les abcès non crevés. En utilisant un style classique: un chapitre, un personnage, ses doutes, sa vie, le lecteur est transporté. Oui, 4 mois ce n'est pas long mais ça peut être difficile à oublier. Et l'on se voit alors, dans 10, 20 ans recroiser cet autre, dans un train (si propice à la promiscuité, au huis clos) et se demander ce que l'on se dirait. 

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