15 avril 2018

Le ciel est à nous

Tout d'abord, un grand merci aux éditions du Cherche-Midi , à Babelio et à l'opération masse critique pour l'envoi de ce roman qui bien que lu rapidement manque un peu de caractère et de style à mon gout.
L'histoire est émouvante : un papa Rob (créatif, rêveur)  une maman Anna (cartésienne, organisées), une jolie histoire d'amour puis un petit bonhomme Jack. Tout se complique lors de la découverte d'une tumeur, un glioblastome (je vous épargne les détails sur l'histologie et l'imagerie cérébrale). Le pronostic...vous l'imaginez!  S'en suit l'incompréhension, la souffrance, l'isolement, le couple à la dérive et finalement l'acceptation et la leçon d'humanité...
C'est le premier roman de son auteur Luke Allnutt, journaliste, en chimiothérapie lors de sa rédaction (on sent que l'annonce diagnostique, les protocoles, les effets indésirables c'est du vécu). Le style est simple (iste?) donc très accessible. Le livre est construit en trois parties avec des chapitres courts que l'on avale sans même s'en rendre compte. Alors, oui, on se fait sa cure d'émotions, on renifle, on mouche mais c'est un peu basique à mon goût, ça manque d'une plume qui aurait servi la tragédie. C'est sans doute un livre à lire en anglais (ce que j'avais fait avec "nos étoiles contraires", d'ailleurs comparé à celui-ci) pour apprécier l'histoire sans tenir rigueur à l'auteur (ou au traducteur) de l'absence de style.
J'ajoute une contre-indication absolue en cas d'épisode récent de chimiothérapie d'un proche, d'anxiété, de tristesse ou de dépression et une précaution d'emploi en cas de sensibilité accrue ou d'intolérance à la maladie des enfants !
Bref vous l'aurez compris, un moment de lecture pas désagréable mais sans aucune étincelle ...

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La ballade de l'enfant gris

Vous connaissez peut-être ma tendresse pour Baptiste Beaulieu ce jeune médecin toulousain. La découverte de son blog il y a quelques années www.alorsvoila.com avait occupé bon nombre de mes soirées, lisant et relisant ses posts, si tendres, si généreux, si drôles parfois!
J'avais ensuite littéralement dévoré : 1001 vies des urgences son premier roman bourré d'humanité, sur l’hôpital, la vie d'interne, les secrets d'étages.
Son 2e livre "Alors vous ne serez plus jamais triste: conte à rebours" m'a laissée moins de souvenirs.
Celui-là me faisait de l'oeil depuis sa sortie en poche. J'allais pleurer, rire, réfléchir me prévenait la 4e de couverture. Je l'avais en version epub depuis des mois mais sans envie de le lire sur liseuse...je voulais corner les pages, pleurer sur du papier.
Acheté à Montpellier, la première moitié fut dévoré en un week-end et puis, la semaine professionnelle a repris son cours sans lecture.
Je m'y suis replongée le week-end suivant et je ne l'ai plus lâché! Malgré quelques longueurs (au milieu du roman), on suit avec tendresse le personnage de Jo' jeune interne en médecine hanté par un fantôme de 7 ans. La fin, sans la dévoiler, est très belle avec un pèlerinage à Jérusalem particulièrement émouvant. Le récit alterne chapitres dans le service de pédiatrie avec le petit No' (abandonné par une mystérieuse mère) et la quête de vérité de Jo entre Espagne et Israël. On y retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur :  l'enfance, la mort, la tolérance. Certains chapitres ressemblent à un conte ou de la fantaisie, on adhère ou pas...J'ai marché!

13 avril 2018

Tout le monde debout

Contre toute attente, je n'ai pas détesté voire même apprécié ce film de Franck Dubosc (qui a d’ordinaire tendance à m'exaspérer) avec une Alexandra Lamy, jolie comme un coeur, pimpante et réjouissante !
C'est drôle,  pas trop mal écrit, Franck Dubosc n'en fait pas des caisses (il est presque sobre, oui! ) et l'histoire est attendrissante (j'ai versé ma larme, oui...mais je suis une pleureuse! )
Lui est un menteur professionnel, elle, violoniste et paraplégique. Sur un malentendu, le voila dans un fauteuil...sauf que l'amour pointe son nez. 
Pas sure que cela vaille une place de ciné plein tarif mais au tarif étudiant (vivent les DU), c'est sans regret !

12 avril 2018

La belle et la belle

Quel joli film sur le temps qui passe et les choix de vie porté par deux actrices merveilleuses: Sandrine Kiberlain et Agathe Bonitzer. C'est poétique, fantasque presque onirique et ça m'a fait un bien fou lors d'une soirée bien triste.
Margaux 20 ans tombe sur  Margaux 45 ans, celle qu'elle va devenir. Ou, vu différemment, Margaux 45 ans rencontre Margaux 20 ans, qu'elle a été. Au choix.  Changer l'avenir ou accepter le passé ?
Le postulat de départ est impossible et pourtant on se laisse prendre (comme dans Camille redouble). On s'attendrit devant l'amitié entre ces deux femmes. On sourit devant l’hésitation du beau Melvil Poupaud, ex-compagnon de Margaux et amant de son jeune "double".
Et surtout, on s'interroge, sur  les choix de vie, les renoncement, les erreurs de jeunesse, les amours ratées...le destin en somme ! Quelle belle surprise.

La ch’tite famille

Franchement, faut pas être trop exigeant! 
C'est sûr dans le paysage de la comédie française, c'est sans doute moins pire que d'autres. Jamais vu les Tuches (ne comptez pas sur moi ! ) mais parait que les Ch'tis c'est du Audiard en comparaison. L'histoire d'un couple de designers branchouilles : Valentin et Constance, parisiens, hautains, designers de chaises à trois pieds. À la suite d'un traumatisme crânien, Valentin redevient le chti qu'il ne veut plus être. Sa chère et tendre compagne (à mon avis la vraie révélation du film: Laurence Arné) est désespérée. Débutent des séances de rééducation et de "savoir vivre parisien". Sans oublier le débarquement imprévu de la famille du Ch'nord avec l'accent, la finesse légendaire et les tartines de maroilles. Alors certes, c'est gentil , c'est bienveillant, tout le monde se révèle plein d'humanité, quelques scènes sont sympatoches mais c'est loin d'être hilarant. A voir éventuellement sur Canal un soir de déprime avec (ou sans) picon bière !

9 avril 2018

L’amour après

J’avais depuis plusieurs mois songé à m’acheter "Et tu n’es pas revenu", texte intense dans lequel Marceline Loridan-Ivens raconte sa déportation. Finalement les choses se sont passées différemment puisque mon ami E, grand lecteur et amateur de beaux textes à mis entre mes mains son 2eme et plus récent ouvrage : "L’amour après".
L'auteur y raconte l'amour ou plus exactement la vie après...après les camps, après l’indicible. Après ces mois de corps secs, d'oublis du corps. Au travers de lettres retrouvées dans une vieille valise, échangées avec ceux qui furent ses amants, Marceline Loridan-Ivens nous raconte la renaissance du corps, la liberté, l'apprentissage du plaisir et la découverte de l'amour. Il y eut les hommes de sa vie, les hommes de passage, les hommes éconduits...
Mille fois au cours de ma lecture, j'imaginais ces échanges, ces attentes, ces lettres raturées, réécrites, ouvertes à la hâte, lues, relues, à l'heure de notre immédiateté, de nos snapshats indécents et sms trop vite envoyés...
Quel beau texte sur la liberté.

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...